Si, envisagé du point de vue de la création, l'art semble mobiliser des savoirs et des savoir-faire, quand bien même pour trouver son style propre l'artiste aurait ensuite à les mettre au service d'un geste qui se démarque de l'imitation des maîtres, qu'en est-il du point de vue de la réception des œuvres ?
L'art, dans son existence académique, semble être lié à des lieux de l'art : musées, salles de concert, opéras, théâtres constituent des espaces séparés, dans lesquels accéder aux œuvres. Du fait de leur coût, ces lieux de l'art apparaissent alors comme étant réservés à une certaine élite, qui se cultive par la fréquentation régulière des œuvres. De là, une représentation populaire de l'art comme étant l'affaire de connaisseurs, une "affaire de spécialistes".
Pour autant, lorsque l'art sort de ces lieux, que ce soit, à notre époque, grâce à l'accès à toutes les musiques depuis des plateformes d'écoute par exemple, ou par son investissement de l'espace public dans le street art, peut-on encore considérer qu'il est affaire de spécialistes et de connaisseurs ?
Nous serions ainsi enclins à voir dans l'art quelque chose qui se donne à tous, dès lors que nous pouvons y avoir accès.
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